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Histoire Sans Fin


Le 21 Novembre 1832, année 1210 de l’hégire, quatre cent cavaliers arables vont chercher en grande pompe Abd el-Kader dans sa maison natale, à la guetna de l’oued Al-Hammam, Près de Mascara. Lorsqu’il paraît devant la foule, entouré de son escorte, des ovations l’accueillent : (Sultan ! Sultan) Trop intelligent pour accepter un titre plus turc qu’arabe ou berbère, Abd el-Kader prend celui d’émir et entre à Mascara, ou il fait dire la prière dans les mosquées au nom de l’imam de Fès.

Agé de vingt-quatre ans, le jeune émir n’est encore que l’élu de quelques tribus qui se battent contre l’occupant : un rebelle sans terre ni armée. Beaucoup de ses coreligionnaires ont préféré pactiser avec les Français ; on ne reconnait pas son autorité au-delà de l’Oranie.
Mais en quelques mois il va s’imposer comme le chef indiscuté d’une coalition de tribus et parler d’égal à égal avec le représentant du roi des Français.

Destin exemplaire ! De Jugurtha à Abd el-Kader, toute l’histoire de l’Algérie est ponctuée par ces insurrections de chefs berbères ou arabo-berbères qui se sont soulevés contre les conquérants étrangers et ont tenté de regrouper les tribus dissidents. A des hommes de cette trempe, le pays doit d’avoir pu surmonter ses divisions tribales et se constituer en État.
Car l’histoire de l’Algérie manque d’unité. Inséparable de l’évolution du Maghreb, elle est l’histoire chaotique des dominations successives, punique, romaine, vandale, byzantine, arabe turque et française, et des luttes intermittentes des tribus pour leur indépendance.


Ni la configuration du sol ni les structures ethniques n’ont favorisé la formation d’une nation : les collines boisées coupées par des oueds, les montagnes âpres et impénétrables, alternant avec des vallées profondes, délimitent des régions closes ou chaque tribu a ses particularismes économiques et sociaux.

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